Cela fait un long moment que je ne me suis pas manifestée, mais
comme le nom de mon blog l'indique, prise dans une vie fantastique de
chômeuse involontaire, je vous ai été infidèle, absorbée par
ma trépidante existence.
Alors voilà, comme si ma vie n'était pas assez pathétique du fait
que je n'ai pas d'emploi, que je vive chez mes parents et que je n'ai
pas de copain (ce point a changé, mais nous en
reparlerons!), le destin semble s'être dit qu'un peu plus
d'acharnement pourrait être drôle! Ah, sacré destin. Enfin bref, j'ai
été l'objet de ce que l'on appelle, les mauvaises rencontres. Pas
de celle du genre croiser un voyou dans une ruelle sombre, non, moi
je parle des mauvaises rencontres sournoises... et se sont peut-être les
pires.
Dans notre entourage proche, on a tous une mauvaise rencontre
potentielle. Elle est là, tapie dans l'ombre, évoluant à vos côtés
depuis des années.
Mais comment reconnaître les mauvaises rencontres? Je dois dire que
ce n'est pas chose aisée. En effet, elles peuvent revêtir la peau de
votre meilleur(e) ami(e) pendant des années, sans que vous
ne vous aperceviez de rien. Vous êtes très proche de ces personnes,
vous les voyez tous les jours, vous vous confiez à elles, vous les
chérissez. Mais un jour, vous vous rendez compte de la
lamentable erreur que vous avez faite.
Tout commence doucement, subrepticement. Plusieurs fois, de manière
quelque peu surprise et interloquée, vous notez que certaines personnes
de votre entourage réutilisent vos propos, vos vannes
et diverse boutades de votre cru, devant vos amis communs, en s'en
attribuant le mérite. Quelque peu modeste, vous ne ressentez pas la
nécessité de faire une remarque du type: "oh, mais c'est ma
blague! Rappelle-toi, je te l'ai raconté le 18 novembre dernier, à
la soirée de Raoul. Ne t'en souviens donc tu pas?". Parce que pour le
coup, l'étiquette du relou sera apposée sur votre front à
vous pour toujours! Et évidemment, ce n'est pas ça que vous voulez,
et ça, la mauvaise rencontre le sait. Elle vous tient donc prise au
piège dans ses griffes de personne malhonnête et arriviste.
Je sais très bien ce que vous vous dites: "oh, cela n'est qu'un
détail, cela est du ressort de l'enfantillage" et je répondrais à cela
que vous avez tout à fait raison! C'est même ce que je me
suis dit sur le coup, et n'étant pas d'un tempérament rancunier, je
n'y ai accordé aucune importance. Mais tout cela n'était que l'étape 1
d'un plan diabolique... mouhahahahaha (rire
diabolique) : le vol de vos répliques cultes et de vos mimiques.
Ce qui commence à être plus impressionnant, voire même flippant,
c'est lorsque la mauvaise rencontre commence à singer vos traits de
caractères et passions. Car il faut savoir que les mauvaises
rencontres n'ont, intrinsèquement, aucun caractère propre. Perdu
dans un méandre d’auto-interrogations égocentriques, elles passent leur
temps à envier et jalouser toutes personnes, dans son
entourage proche… ou pas d'ailleurs. La mauvaise rencontre est
allergique au bonheur des autres, parce qu'elle, finalement, est plutôt
aigrie. Voilà donc l’étape 2 de son plan diabolique :
le vol de votre personnalité !
Pour ma part, ma mauvaise rencontre à moi, ma plaie purulente
amicale, a commencé à aimer l’écriture, la photographie, l’art, le
journalisme, tout comme moi. Les mauvaises rencontres ont toutes
un côté caméléon, mais vont au-delà de la simple copie, pour être
crédibles aux yeux du monde et ne pas paraitre comme la laide
contrefaçon de marque qu’elles sont. Ces personnes là se sentent
obligées de s’insuffler un enthousiasme artificiel visant à se
rendre plus passionnées, plus actives, plus remuantes que l’originale.
On sait que les chinois sont maintenant capables de faire des
contrefaçons de sacs de marques de luxe mieux que les originaux.
Mais ces contrefaçons restent tout de même des contrefaçons. N’est-il
pas facile d’établir un concept philosophique lorsque
quelqu’un vous en a donné l’idée ou vous en a soufflé les premiers
mots ?
L’étape 3 du plan diabolique de la mauvaise rencontre pourrait-être
le rapprochement avec vos amis et votre éviction de leur cercle. Je sais
que cela sonne comme un mauvais téléfilm américain où
un malade psychopathe veut se venger d’un individu tranquille, sous
prétexte que cet individu se soit moqué de son numéro lors d’un concours
de MiniMiss. Cette partie du plan étant légèrement
cliché, je ne m’étendrais pas sur la question. Mais sachez que ça
m’est déjà arrivé, aussi sournois, fourbe et dingue que cela puisse
paraitre (l’étape 3 évidemment, pas l’histoire avec le
psychopathe concourophile !).
Il y a toujours eu quelque chose de très frustrant et détestable
dans l’injustice et le faux et usage de faux. J’ai beaucoup souffert de
la trahison qui a été celle de ma mauvaise rencontre. Cela
a eu lieu à plusieurs reprises avec la même personne, j’ai toujours
pardonné, j’ai toujours tourné la page, parce que cette personne était
mon amie, jusqu’à l’ultime fois. Cette fois là, le
jugement s’est invité, la compassion a disparu, et pas de ma part,
de celle de la mauvaise rencontre qui n’a pas toléré la moindre erreur
venant de moi, ou peut-être, mon manque d’intérêt, pour
une fois, à son égard… égocentrisme quand tu nous tiens !
Finalement, il n’y a pas grand intérêt à fréquenter ces personnes
une fois qu’on les a identifiées. Elles n’attendent qu’une seule chose,
une erreur de votre part pour vous bondir dessus, peu
importe les circonstances de cette erreur, d’ailleurs, ça ne les
intéressent pas, car, à part elles-mêmes, leur mal-être et leur sens
mesquin de la critique, peu leur importe, alors, ne les
regrettons pas !
bien à vous mes chers lecteurs, et à très vite.