vendredi 26 avril 2013

Nabilla Beurk

Enfin ma fraise des bois, enfin je te retrouve. Sans vouloir me justifier, j'ai été fucking débordée au boulot ces derniers temps. Du coup, je me sentais beaucoup trop hydre pour écrire (si toi aussi tu te demande ce qu'est un hydre, clique ICI).

Bref, recentrons-nous et parlons du sujet du jour. Je te préviens mon muffin aux myrtilles, aujourd'hui, je suis très énervée.
Absente de la blogosphère depuis quelques temps, j'imagine que le sujet a déjà fait débat. Mais comme une éternelle retardataire que je suis, aujourd'hui je vais tout de même te parler de mon indignation quant à la médiatisation et à la célébrité d'une certaine personne qui est l'exact croisement d'un bulbe de tulipe et d'une poupée gonflable.

Tu l'auras bien compris je parle de "non mais moshi moshi* quoi, t'es une fille t'as pas de shampoing! Non mais moshi moshi*, c'est comme si t'étais une fille et que t'avais pas de cheveux!". Oui c'est bien ça, il s'agit de Nabiloose!

Bon à la base, cette nana refaite ayant banni les mots "classe" et "élégance" de son répertoire, sévissait sur NRJ12. Vu le standing repose-neurones de la chaîne, on peut comprendre et tolérer.
Mais lorsque j'apprends qu'elle est l'invité du Grand Journal, alors là je me dis "c'est pas possible, aujourd'hui c'est poisson d'avril". Après un rapide calcul, je me rends compte que les dates ne correspondent pas et que effectivement, ce n'est pas une blague.

Désespoir.

Je sais ce que tu te dis mon chou à la crême, que moi-même en parlant d'elle je lui fais de la promo, et que l'ignorance est le meilleur des mépris. Mais là, j'ai beau la mépriser à mort, y'a un moment, je sais pas, il faut que je m'exprime sur le sujet.

Ce qui me rend malade dans cette histoire c'est que des millions de femmes se sont battues pour qu'on les respecte, pour qu'on réalise enfin que le sexe dit faible a un cerveau et qu'il sait s'en servir, et là, avec Nabiloose, j'ai l'impression d'un terrible retour en arrière.
Parce que, que font les médias en parlant de cette quiche lorraine au QI d'un escargot mort ? Je veux dire, au delà du fait de faire de la pub pour des ultra-prothèses mammaires double fonction, à la fois poitrine opulente et ballons de foot. Ils ridiculisent l'image de la femme et véhiculent un message selon lequel, si tu as des GROS faux seins, le regard bovin, et la tenue vestimentaire d'une fille de l'Est qu'on force à faire le trottoir, toi aussi tu peux réussir, et pire, être reconnu.

J'ai la nausée, je veux vomir!

Est-ce que l'on pense à toutes ces jeunes adolescentes et petites filles qui sont en train de construire leur repères pour plus tard? On s'en fout pourvu qu'on retire un peu de bénéfice de la situation?

Et j'ai envie de m'adresser à Nabilla et de lui demander : pourquoi?
Je ne dis pas que la femme n'a pas le droit d'être libérée, bien au contraire, elle peut disposer de son corps comme elle l'entend et le non-vêtir si elle le souhaite, pour sûr. Mais nous, les personnes adultes, n'a-t-on pas la responsabilité de ne pas faire n'importe quoi, de montrer l'exemple aux générations qui suivent?
Pourquoi éprouves-tu, Nabilla, le besoin de te mettre en avant à tout pris? N'es-tu pas gênée d'être reconnue uniquement parce que les mecs ont envie de te soulever. Ne serait-il pas plus intéressant de briller par tes éventuelles et très enfouies lumières?
Ce que tu transmet comme triste message, et je ne sais pas si tu en as conscience, est "peu importe les moyens tant qu'on a la fin".

Le coup de grâce fut la semaine dernière. Alors que je rentre chez moi, je découvre sur le canapé le dernier numéro de ELLE à la couverture orangée sur laquelle est apposé un joyeux cœur rouge. Telle l'ouverture d'un cadeau de Noël hebdomadaire, j'attends ce délicieux moment chaque semaine.
A peine installée sur la table de la cuisine, ma tasse de thé fumante entre les mains, feuilletant les première pages, une interview de Nabilla non-annoncée sur la couverture (j'ai vérifié tout de suite), s'est glissée entre les pages!
Ô déception, le magazine qui incarne pour moi le chic à la française et le meilleur des tendances mode, ma bible du look et du Glam' m'a trahi. ELLE est passé de l'autre côté du parapet et s'est aussi converti au nabillisme. Je suis désemparée, et je ne comprends pas pourquoi toute la presse s'évertue à faire de Nabiloose leur chouchou. Note, cher lecteur, que j'ai refusé de lire la dite interview!

C'est vrai quoi, il y a des tas de gens qui ont de réels talents, autre que de se trémousser la jupe à ras la salle de jeux et les nibards à deux doigts de sauter du décolleté en talons de 12 cm. Il y a des musiciens, des chanteurs, des écrivains, des plasticiens... ne serait-il pas plus intéressant de parler de ces gens là.
Alors, arrêtons de se contenter de la merde infâme et putride dont certaines chaînes de télévision nous gavent en nous faisant croire que le bonheur et les nouveaux codes sont ceux d'une société bête, impudique et surtout, en toc!

Boycottons Nabiloose!


*Nabilla ayant déposé la marque et ne voulant lui verser aucun Royal Tease, je substitue moshi moshi à allo!







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mercredi 3 avril 2013

Vieille et aigrie ou la sorcière active!

Voilà, ça fait un moment que je m'interroge sur les relations sociales sur le lieu de travail. Et je vous promets, mes canards en sucre, il va y avoir un article qui y sera entièrement consacré. Aujourd'hui, je vais parlé d'un cas particulier qui me chauffe depuis un moment:

L'histoire de vieille qui voulait pas mourir et qui s'accrochait farouchement à son poste qu'elle croyait si incroyablement indispensable!

Donc, il était une fois, une femme de presque 80 ans, membre d'une équipe municipale d'une petite bourgade.
De prime abord, ce fut la plus gentille à accueillir la nouvelle venue, jeune diplômée, motivée et impliquée dans son travail. Il faut savoir que la nouvelle venue n'était ni vile ni avide de pouvoir, ce qui comptait pour elle s'était apprendre et rendre ses journées au bureau intéressantes et intelligentes.
Cette naïve novice des relations de travail entre vipères crue que la vieille femme était bonne et bienveillante à son égard. Mais les faits la firent rapidement douter de ses bonnes intentions.

En effet, la vieille vipères, qui s'accroche encore à une vie professionnelle alors qu'on a envie de lui dire "t'as pas autres chose à faire vieille conne? la retraite et les voyages, ça te dit rien? le pouvoir, tu l'emporteras pas au paradis méchante vieille femme!" a développé des capacités certaines à l'humiliation de la jeune novice.
La jeune novice s'explique: " Je n'ai rien contre les seniors dans la vie professionnelle, au contraire je pense qu'ils sont une source de savoir intarissable, et travailler en EQUIPE avec eux est souvent très enrichissant. Mais la méchanceté gratuite, la peur de la concurrence, les complots et intrigues mesquines, ben comment vous dire, je suis loin d'être pour!"

Bref, tout ça pour dire que la vieille sorcière, sous ses airs de gentille mamie gâteau, est en fait une véritable peste, un peu à la manière de la méchante reine dans blanche neige.
De ceux dont elle n'a rien à craindre, elle graisse la patte, fait des courbettes et des sourires, leur flatte l'égo et se glisse ainsi dans la peau de la gentille grand-mère à qui on donnerait le bon dieu sans confession.
Mais en fait, cette vieille peau mal intentionnée à le cœur noir et le verbe rabaissant facile! Combien de fois en réunion a-elle ostensiblement traité la toute jeune chargée de communication de stagiaire? Combien de fois a-elle désavouée la jeune fille en public? Combien de fois lui a-t-elle demandé de ne pas trop bien travailler?
"Vous savez, ici, nous sommes dans une administration et non dans une entreprise privée, veuillez donc calmer votre ardeur au travail!" Oui, je vous le dis mes licornes volantes, voilà ce qui m'a été demandé de faire.

Et aujourd'hui, je comprends mieux pourquoi. Alors que je travaillais ardument sur un projet sur lequel je suis charrette, qu'entends-je qu'ouïe-je dans le bureau voisin (oui, ici, il n'y a aucune confidentialité)? J'entends la vieille vipère dire que mon boss et moi ne sommes pas assez productifs à une autre élue, cette dernière s'indignant du travail non fourni, et rétorquant: "Et bien très chère, nous nous sommes toujours débrouillées seules, nous n'avons pas besoins du service communication pour ce projet, nous ferons donc le visuel par nous-même, et nous irons distribuer les flyers porte à porte comme nous l'avons toujours fait."

J'annonce donc que l'affiche des journées du patrimoine 2013 sera réalisée sous Word avec un lettrage Times New Roman multicolore par le gang des vipères et que la distribution se passera entre la poste et le PMU de l'angle de la rue.
Vous disiez attendre 3000 personnes c'est ça? Je me gausse! Sachez-le bande de vieilles peaux de vache, on ne s'improvise pas communicants, et si des gens réalisent des stratégies de communication, des rétro-planning, des études de terrain, des dossiers de presse et utilisent In design et Illustrator, c'est qu'il y a bien une raison! J'ai presque hâte d'assister au naufrage...







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