lundi 6 mai 2013

comme une coquille vide...


Ça fait plusieurs jours que ça dur. C'est arrivé comme ça, sans prévenir.
Comme je hais cette sensation. Cette sorte de je-ne-sais-quoi qui m’oppresse la poitrine et qui me donne envie de vomir à chaque fois que je respire. Ce je-ne-sais-quoi qui m'empêche de hurler, qui me tétanise, qui me donne la sensation d'être ligotée

Tout allait bien pourtant. Et je dois dire que tout continu à aller bien d'ailleurs. Enfin, sur le papier.
Si je fais le bilan d'il y a un an en arrière où ma vie semblait être dans une terrible impasse, c'est vrai que les choses ont bougé dans un doux glissement.

photo de Steeve Luncker


 Il y a un an, je n'avais pas de travail.
Il y a un an, je n'avais pas l'amour.
Il y a un an, j'allais de déception amicale, en déception amoureuse.
Il y a un an, c'était la rupture au sens large du terme.
Il y a un an, je n'avais pas de chez moi.
Il y a un an, je ne savais plus qui j'étais.

Certaine choses ont changé, d'autre se sont déplacées, et d'autres restent les mêmes.






Aujourd'hui, j'ai un travail. Et lorsque je vois les chiffres du chômage qui augmentent de jour en jour, je dois dire que je m'en réjouie tous les jours.
Mais ce n'est peut-être pas exactement le travail que j'aurais espéré, que j'aurais voulu. Parfois je m'ennuie, parfois je voudrais plus grand!

Aujourd'hui, j'ai l'amour. Mais ne pensez pas que l'amour c'est comme dans les films, un parfait long fleuve tranquille. Non l'amour, même s'il rend heureux, c'est du travail, souvent.

Aujourd'hui, j'ai presque un chez moi puisque chouchou et moi on cherche un appartement.

Aujourd'hui, des déceptions amicales, les mêmes ou d'autres, il y en a toujours.

Aujourd'hui, je voudrais larguer loin de moi cette sensation qui me brûle les entrailles, je voudrais m'amarrer à un plus bel endroit.
Pour y arriver, je pense qu'il me faudrait moins de lutte, moins d'amertume, moins de regrets, moins d'envie et plus d'action, plus d'aventures, plus de consistance, plus de créations, plus de rêves, plus de compréhension,  plus de risques, et plus de nouveauté.

Je veux fuir ce vide qui m'entoure et se glisse à l'intérieur de moi, ce vide qui prend toute la place, qui s'étalle et s'installe, qui me gonfle comme un ballon de baudruche.
Je veux vivre, je veux rire, je veux réapprendre à m'amuser, à m'émerveiller, à faire fuir toute cette noirceur de ce monde qui m'entoure. Je veux redevenir légère et virevolter comme une jupe qui tourne un soir d'été. Je ne veux plus être las, ni m'ennuyer.

Je veux retirer cet étrange enclume qui est posée en permanence sur ma poitrine... je veux à nouveau respirer!





Rendez-vous sur Hellocoton !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire