lundi 16 juin 2014

What a shame! ... je suis en couple!

Bonjour à toi ma pomme d'amour! Comment te portes-tu aujourd'hui?

Je viens à toi avec un réel sujet de société, je viens vers toi avec ma honte et ma culpabilité, je viens  pour t'avouer un inavouable secret... et oui, tu as deviné, je sens ta déception... oui, je suis en couple.

Je ne sais pas si cela tient au positionnement marketing de la célibattante dont le public cible est générateur de profits, ou si c'est une véritable révolution, mais il semblerait que pour être dans l'air du temps, il faut détester les hommes, pensez qu'ils sont indignes de confiance, tenter la relation amoureuse mais très vite constater que l'on est mieux seule, et surtout, détester ses consœurs qui filent le parfait amour en décrétant qu'elles sont niaises, dénuées d'intérêt et forcément esclaves de leur homme. Ben du coup, moi je me sens un peu mal à l'aise de dire que je suis en couple et heureuse de l'être.

Alors je n'ai d'autre choix que de m'interroger, je fais le bilan, je me questionne et me demande si, comme bon nombre de célibattantes l'affirme, je ne suis pas qu'une pauvre idiote qui subit le couple pour ne pas être seule. Je me demande si je ne me suis pas transformée en ménagère des années 50, sans but personnel, errant comme une âme en peine entre le lave-vaisselle et la corbeille à linge, le chiffon à poussière à la main, ne pensant qu'à combler mon homme qui, les célibattantes vous le diront, doit certainement être en train de me tromper avec sa jeune et fringante secrétaire. Oui parce qu'en fait, être en couple pour beaucoup de célibataires épanouies et fières de l'être, c'est ne plus être soi, c'est être encombré d'un poids mort qu'on appelle aussi conjoint, qui nous menotte au pied du lit et pas que pour la bagatelle, qui nous vole nos rêves et notre liberté.
Alors après que ma culpabilité et moi nous ayons fait une réunion au sommet face à ce ramassis de clichés, que j'eus passé au crible tous les désespérants états dans lesquels je suis supposé être à cause de mon compagnon dans cette navrante image du couple que l'alliance des célibattantes célibataires dictatatrices à grossièrement brossé à l'aide d'une balayette à chiotte, nous nous regardons, ma culpabilité et moi, et nous hésitons entre pouffer de rire ou lever les yeux aux ciel.
Mais pourquoi faut-il toujours que l'être humain soit dans un perpétuel clivage? Le noir et le blanc, le bien et le mal, la droite et la gauche, les hommes et les femmes, Tintin et Milou, les célibataires et les gens en couple! Non mon caramel, non, je te le dis, nous ne sommes pas obligés de nous déprécier et de critiquer perpétuellement la différences que l'on assimile trop aisément à l'opposition.

Personnellement, je n'ai absolument rien contre les célibataires, qu'ils soient hommes ou femmes. D'ailleurs, puisque nous en sommes aux confidences, je vais même te livrer un petit secret. J'ai moi-même été célibataire, et même plusieurs fois si tu veux savoir, et même longtemps, jusqu'à deux années consécutives. Oui je l'avoue, j'ai été de l'autre bord. Mais bizarrement, je n'ai jamais détester les gens en couple, je n'ai jamais cloué au piloris mes amies célibataires. Étonnamment, j'aime que les gens soient heureux. Je sais, c'est honteux. A une époque ou l'aigreur, la jalousie et la détestation arbitraire de nos semblables est en vogue, je suis une indécrottable gentille fille, incapable d'envier les gens parce qu'ils ont ce que j'aimerais avoir.
Attention, je vous entends déjà, je ne dis pas que célibataire je me rêvais forcément en couple, car je pense que chaque personne doit kiffer la life grave seule, et se construire seule pour un jour être heureux à deux. J'ai adoré mes soirée de flirt, mes apéros entre copines à dénigrer du mâle, parce que bien entendu, nous les filles, ont est toute un peu langue de pute! Néanmoins, je n'ai jamais jugé une nana parce qu'elle était en couple, en assimilant le couple à une prison sur laquelle tout le monde devrait gerber. Et maintenant je ne dénigre pas les filles célibataires qui n'ont pas d'attache et qui n'en veulent pas.
Je voudrais juste vivre dans un monde de bisounours où tout le monde se respecte.

Pour moi le couple c'est l'agrandissement des perspectives et pas l'enfermement, c'est ne pas vivre que pour soi mais vivre pour nous avec des projets communs, c'est ouvrir son esprit avec l'univers de l'autre, c'est partager ce qu'on aime, c'est rire, c'est pleurer aussi, c'est du bonheur, c'est des disputes, c'est des incompréhensions mais aussi des conversations, c'est la diversité, c'est la vie, c'est le foyer et la famille, c'est le choix, c'est la liberté. C'est ma vision du couple. Ça n'a pas toujours marché, je suis partie. Aujourd'hui ça marche, et je vous assure, même si parfois il y a un peu de niaiserie, il y a surtout beaucoup d'amour et de complicité, c'est tout sauf une prison!

Alors célibattante, écoute moi bien, c'est pas parce que tu n'aime pas le couple qu'il faut en dégouter les autres! Et à trop crier ton dégout, moi je n'entends que ta frustration, alors méfie toi, parce qu'avoir l'air mort de faim n'a jamais fait mordre le poisson à l'hameçon!

Sur ceux, paix et amour mes canards, aimez-vous les uns les autres!






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mercredi 4 juin 2014

Retour d’une poète disparue




Que le création est difficile lorsqu’on la chérie mais que l’on n’est pas une régurgitatrice compulsive de création à n’importe quel prix.
Il y a des créatifs qui ne se posent guerre de questions quant à la qualité de la production. Et il y a les autres, ceux auxquels je m’identifie, les craintifs, les prises de tête, ceux à la recherche d’une paralysante attente de perfection plutôt que de sortir de soit le néant, le moyen, le médiocre.
Mais le créatif n’est-il pas le pire juge pour son travail, dans un sens ou dans un autre. Il y a celui qui s’auto congratule en confondant attachement à son projet et pertinence. Le nombre d’heures passées ou la fréquence de présentation ne fait pas la qualité, diantre non !
Et puis, il y a l’insatisfait qui pense que tout ce qu’il produit n’a d’autre place que dans une décharge publique, ou enfouie à une distance minimum de 100 mètres sous le niveau de la mer.
Que faire ? Comment trouver le juste équilibre qui nous permettra de sortir de soi ce qu’on a à exprimer et de le rendre public, à savoir visible ou audible par une tiers paire d’yeux ou d’oreilles. Je dois dire que les mêmes questions me reviennent sans cesse et malgré le fait que j’ai été confronté à plus grave, à plus véridique sur des échelles de vie lambdas, la création reste pour moi ce qu’il y a de plus primordiale et de plus effrayant à la fois. Je dirais aussi difficile même si, dans mon cas, la difficulté n’est pas vraiment centrale, mais plutôt annexe. Elle intervient en second plan, lorsque la création, le premier geste créatif est lancé, le plus dur étant de dépasser son angoisse pour, justement, se lancer dans quelque chose. Pour certain, le fait de se lancer n’est pas le plus paralysant. Ils ont du mal à finir ce qu’ils ont commencé et livrent un corps à corps à 200 projets en même temps.

Nous pouvons au moins nous accorder sur quelque chose, la création est génératrice de questionnements, qu’il s’agisse d’une histoire de shèmes, de gestes ou des contenus esthétiques.
Alors, essayons de sortir de notre coquille, et produisons du début à la fin sans nous attendre à une automatique réussite. Commençons par habituer nos corps et esprits aux conditions de créativité afin de développer certains réflexes, puis trions nos productions, affinons-les. Gardons à l’esprit que l’accident est lui-même créatif, et s’il ne l’est pas, nous ne sommes pas obligé d’aimer tous ce qui sort de nous. Savoir ce que l’on n’aime pas est déjà un grand pas !
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