vendredi 18 juillet 2014

Play and crash

La route. Cette route si usuelle et pourtant incontrôlable.
La route, on la prend tous les jours. Elle est un des outils principaux de notre vie de liberté de déplacements et de mouvements, de notre vie moderne.
La route, en voiture, à vélo, en moto, en camion, elle est un réflexe, une habitude.
Chacun à sa manière de l'arpenter, vite, doucement, à tombeau ouvert.
Tout le monde aime la route, et elle procure à chacun de nous des sentiments forts.
Certains se sentent tout puissants, d'autres sont effrayés, d'autres aiment flâner et prendre leur temps, comme d'instantanés voyageurs méditatifs.
La route, le véhicule, quand on y est seul, on se sent souvent fort, invincible. On aime prendre les routes de campagnes et jouer, le temps d'un instant, certainement comme un exutoire, les pilotes de course d'un trajet.
Mais être pilote ne s'improvise pas toujours. On croit, puisque l'on sent notre véhicule nous obéir au doigt et à l’œil, qu'on le sent vibrer entre nos mains selon notre bon vouloir, on croit que tel un dompteur de lion, on maîtrise la bête. Mais n'oublions pas que même les plus célèbres dompteurs sont vigilants. Ils guettent leurs lions pour ne pas se faire dévorer. Car c'est parfois ce que fait la route, elle nous dévore.

Oui toi automobiliste inconscient, je m'adresse à toi, et je hausse le ton. Tu me fatigues, tu ne penses qu'à toi. Sur la route, il n'y a que toi qui compte. Enfermé dans ta bulle vitrée, tu fais exploser ton égoïsme et tu te crois au dessus de tous. Parce que tu veux que l'on comprenne que toi tu es pressé, ou que toi tu as le temps, et tu imposes ta vitesse et ton imprudence aux autres.
Tu roules si vite sur des nationales étroites, tu doubles sur des lignes blanches ou tu ignores les stops, parce que tu es tellement minable dans ta vie de tous les jours qu'il faut que ta conduite, au moins ici sur la route, t'impose aux autres. Mais n'oublie pas qu'au fond tu n'es qu'un pitoyable médiocre et que de ce fait, tu crois par prétention que tu maîtrises la bête, mais tu ne maîtrise rien, même pas ta stupidité.
Alors pour les autres, les respectueux, les vifs, ceux qui n'ont pas besoin d'un gros 4x4 blanc pour exister, et bien ils doivent être vigilants pour deux puisque tu es trop vaniteux pour l'être seulement pour toi!

Toi qui grilles la priorité dans les ronds point avec ta camionnette pourrie ou ta berline hors de prix, puisque tu penses que tu as le droit, que tu es plus important, que tu as plus de valeur que la personne disciplinée conduisant normalement, tu n'es qu'un déchet. Cela ne me dérange pas plus que ça que tu sois une raclure, cela te regarde, ce qui me gêne plus c'est que les rats crevés dans ton genre ont tendance à créer des accidents dans lesquels ils ne sont pas seuls. Tu blesses, tu tues à cause de ta misérable imprudence.
Tu renverses des passants, tu embouties des voitures, tu tues des motards, des adolescents en scooter, des femmes enceintes, des enfants.
Je te méprises irresponsable conducteur foireux. On te donnerait un révolver que ça serait pareil, tu tirerais dans la foule au hasard. Mais j'en ai marre de t'éviter. Je suis fatiguée de ton abjecte désinvolture, de ton manque de respect, de ton agressivité et de tes agressions répétées.

Dans ma vie, les seuls accidents que j'ai eu son à cause de toi. Parce que je n'ai pas réussi à t'éviter malgré tous mes efforts. A cause de toi, il y a sept ans, j'ai fait des tonneaux sur l'autoroute, lancée à 120 kilomètres/heures parce que, ne regardant que toi, tu t'es rabattu sur ma voiture, malgré mes appels de phares, malgré mes coups de klaxon, malgré mon habileté à la conduite. Tu ne t'es pas excusé, tu as voulu faire croire que c'était ma faute, tu l'as clamé sur les lieux de l'accident plutôt que de venir voir si j'allais bien. Fils de pute! Je te souhaite un platane dans les règles, toi seul contre l'arbre, et devine quoi, tu n'as aucune chance de gagner et je m'en réjouie!
Et puis lundi, tu as remis ça. Sans te démonter, alors que comme une pauvre conne bien élevée je me serrais sur la bas côté pour te laisser passer sur cette étroite route de campagne, tu n'as pas ralenti, prétentieux personnage que tu es, tu n'as pas ralenti et tu ne t'es pas serré sur le bas côté. Tu as éclaté mon rétroviseur, et comme j'avais la fenêtre ouverte, les éclats de verre ont lacéré mon bras et mon cou à plusieurs endroit. Tu vois comme tu te sur-estimes, tu crois que tu conduits bien, tu crois que tu es quelqu'un de bien, un bon père, une bonne mère, et pourtant tu t'es enfuies me laissant avec mon sang qui coulait sur mon bras et se rependait sur ma robe.
Je te hais ignoble merde puante. Je voudrais t'éclater la tête avec une batte de baseball.
Le rétroviseur je m'en fiche, tu te serais arrêté et excusé, idiote que je suis, je t'aurais immédiatement pardonné. Mais tu as entendu mes cris, tu as vu mon sang et entendu mes pleurs... tu es quand même parti. Je te souhaite le pire, je te souhaite un ravin, je te souhaite un pont. Je te souhaite de heurter un mur, seul, et que personne ne te vienne en aide dans ta lente agonie.
Je suis épuisé de toi qui mets quotidiennement mes nerfs à l'épreuve et ma vie en danger dès que je sors de chez moi. Chauffard tu es une plaie purulente sur les belles routes que j'aime sillonner avec agilité, prudence et respect. Trois mots que tu ne connais évidemment pas!

Une question. Après un délit de fuite, après avoir causé un accident, le matin, ça se passe comment devant ta glace? Le pire c'est que je suis certaine que tu es satisfait de toi-même, que tu trouves que tu es quelqu'un de formidable prêt à anéantir les autres encore une fois, sujet de ta pathétique ambition typique du vendeur d'assurance raté que l'on trouve dans le cinéma indépendant américain. Le problème c'est que les cons comme toi sont nombreux, et que ni toi ni ton mari ni ta femme, ni tes enfants ne sont à l’abri de tomber, au détour d'une route, sur l'un de tes congénères d'écraseurs de gens! Je te dirais bien de méditer là dessus, mais tu serais bien capable de ne pas te reconnaitre dans ce portrait tant tu es étouffé dans ta gerbante estime de toi.

Je te vomis raclure de bidet, et essaye de ne pas croiser ma route la prochaine fois!




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