vendredi 28 décembre 2012

La fin d'année ou se sentir comme une dinde farcie...

Bonjour chers lecteurs!

Après ces fêtes de Noël pantagruéliques, j'ai enfin réussi à rouler jusqu'à mon ordinateur pour rédiger cet article.



Noël fut cette année chargé en émotions, significations, constats et découvertes! Tant de choses me direz-vous. Oui, tant de choses. On peut dire que ces fêtes de noël n'ont pas très bien commencé, et j'aurais dû me méfier de la suite des événements après le terrible repas de Noël du boulot. Mais moi, toujours optimiste et vouant un culte d'adoration à Noël, je ne me suis pas méfié, tout ceci ne m'a pas mis sur la voie et le repas de Noël du 24 décembre fut fort en révélations.

Bref, chers lecteurs, ce soir là des conclusions sous-jacentes depuis un moment se sont imposées à moi!

Je suis en train de changer! Et comme tout changement chez moi, cela se fait dans la douleur et l'interrogation. Moi qui était un cheval fougueux sans limites, je suis en train de m'assagir, et cela me fait peur! Ce n'est pas que je refuse de grandir, c'est juste que à trop devenir adulte et posée, j'ai peur de perdre mon indignation juvénile qui faisait de moi ce que j'étais et qui me permettait de clamer haut et fort "si tu ne t'indignes plus de l'injustice, c'est que tu es résignée, et la résignation c'est le début de ta propre trahison !"
Et aujourd'hui mes amis, je me sens comme une vache ruminante qui observe passer les trains sans aucun intérêt pour rien. Je m'auto-étouffe sous prétexte de sagesse.
Est-on sage lorsqu'on ne réagit plus? Lorsqu'on n'a plus de convictions? Enfin, ce n'est pas que je n'ai plus de convictions, mais mon côté rebelle est absorbé par un calme olympien, moi, la sanguine, moi la fille du sud. Alors se met en place le manège insidieux de l'hypocrisie involontaire. Car voulant être calme, détendue, gentille, non blessante, posée, je me retiens de dire le fond de ma pensée aux éventuels intéressés. Mais, étant d'un tempérament à ne pas pouvoir garder ma langue dans ma poche, car je préfère que les choses soient dehors plutôt que dedans et me rongent, du coup, je déborde et je me répands auprès d'autres personnes que les dits intéressés sous couvert de confidence. On peut se demander alors si ce n'est pas plutôt de la lâcheté que de vouloir éviter le face à face? Enfin, j'ai un peu du mal à suivre ma nouvelle ligne de conduite.



Je crois que lorsqu'un changement s'opère en soi, la frontière est très fine entre la modification de soi et la perte de soi.

J'ai l'impression que tout se mélange en moi, que tout commence à m'envahir, à m'exploser à la figure. Car à force de me taire, de ne vouloir blesser personne, j'ai baissé mes défenses, et j'ai perdu mon répondant. Je me laisse faire. Lorsqu'on me fait une remarque, je ne dis rien, je me tais et je perds peu à peu cette confiance en moi que j'avais mis longtemps à construire. Je me sens comme une dinde aux marrons.



En ce moment, je ne sais pas vraiment qui je suis, je ne sais plus. Et puis, suite à quelques conversations, je ne sais plus si j'avais raisons d'être moi-même comme avant, ou si je dois construire un nouveau moi mou, fade et d'accord avec tout.



Mais d'où viennent toutes ces nouvelles perceptions, et ces changements inopinés? Est-ce cyclique? Est-ce l'âge? Est-ce le milieu de travail où il me semble jouer un rôle chaque jour en me retenant d'être moi même? Ce faux moi besogneux a-t-il pris le dessus sur le vrai moi? Ce moi factice qui ne dit rien, qui se doit de se faire accepter par tout le monde, celui qui est lisse, celui qui sourit même quand l'envie de coller une baffe se fait sentir. Ce moi je le déteste, il m'étrangle jour après jour, il me force à rentrer dans des cases, des catégories, des normes sociales qui ne sont qu'un jeu, le jeu du dénie de soi, pour quelles raisons au fait?



Et puis, il y a toute cette complexité qui est mienne depuis tant de temps, celle que je traîne avec moi en permanence, tel un boulet, celle qui parfois me saigne, me pèse, me tourmente et m'emplie l'intérieur jusqu'à me nouer la gorge. Et il y a cette sensibilité excessive que je combats nuit et jour, celle qui me vexe, qui m'émeut aux larmes, qui me fait de la peine, et qui, mêlée à ma complexité, m’empêche de dormir.



Il y avait un dernier rempart à tout ça, un rempart qui me faisait dire que peut importe finalement tant que j'étais bien avec moi même, un rempart qui me faisait dire que malgré mes vilains défauts, les gens pouvaient m'aimer comme ça de manière inconditionnelle, mais en cette fin d'année 2012, ce rempart est tombé et je me sens nue, même désossée. Je ne sais plus rien.



2012 fut en dents de scie, remplie d'épreuves, de déceptions, de vide, d'un peu d'espoir, d’incompréhension, de quelques bonheurs tout de même. Mais toutes les bonnes choses, on les oublie si vite quand le mal de vivre s'attaque à votre cœur et vos entrailles. Alors comme dirait quelqu'un que j'adore "vivement que cette foutue année 2012 se termine, 2013 sera mon année!" L'année du bonheur, de la compréhension, de la confiance, de la simplification, du juste milieu, de l'apaisement et du reste!



Bisous doux mes agneaux!

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4 commentaires:

  1. Je te comprends tout à fait, bon courage et je te souhaite d'ores et déjà une très belle année 2013!

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    1. Merci! Belle année 2013 à toi aussi, pleine de joie, de bonheur, de simplicité et une santé de fer!!!

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  2. Ou pas, mais je comprends parfaitement et te dirais simplement de ne pas changer et ce malgrer les faux semblent de rigueur en certaines occasions...
    manu le malin

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