Que le création est difficile lorsqu’on la chérie mais que l’on
n’est pas une régurgitatrice compulsive de création à n’importe quel prix.
Il y a des créatifs qui ne se posent guerre de questions
quant à la qualité de la production. Et il y a les autres, ceux auxquels je m’identifie,
les craintifs, les prises de tête, ceux à la recherche d’une paralysante attente
de perfection plutôt que de sortir de soit le néant, le moyen, le médiocre.
Mais le créatif n’est-il pas le pire juge pour son travail,
dans un sens ou dans un autre. Il y a celui qui s’auto congratule en confondant
attachement à son projet et pertinence. Le nombre d’heures passées ou la
fréquence de présentation ne fait pas la qualité, diantre non !
Et puis, il y a l’insatisfait qui pense que tout ce qu’il
produit n’a d’autre place que dans une décharge publique, ou enfouie à une
distance minimum de 100
mètres sous le niveau de la mer.
Que faire ? Comment trouver le juste équilibre qui nous
permettra de sortir de soi ce qu’on a à exprimer et de le rendre public, à
savoir visible ou audible par une tiers paire d’yeux ou d’oreilles. Je dois
dire que les mêmes questions me reviennent sans cesse et malgré le fait que j’ai
été confronté à plus grave, à plus véridique sur des échelles de vie lambdas,
la création reste pour moi ce qu’il y a de plus primordiale et de plus effrayant
à la fois. Je dirais aussi difficile même si, dans mon cas, la difficulté n’est
pas vraiment centrale, mais plutôt annexe. Elle intervient en second plan,
lorsque la création, le premier geste créatif est lancé, le plus dur étant de
dépasser son angoisse pour, justement, se lancer dans quelque chose. Pour certain,
le fait de se lancer n’est pas le plus paralysant. Ils ont du mal à finir ce qu’ils
ont commencé et livrent un corps à corps à 200 projets en même temps.
Nous pouvons au moins nous accorder sur quelque chose, la
création est génératrice de questionnements, qu’il s’agisse d’une histoire de
shèmes, de gestes ou des contenus esthétiques.
Alors, essayons de sortir de notre coquille, et produisons
du début à la fin sans nous attendre à une automatique réussite. Commençons par
habituer nos corps et esprits aux conditions de créativité afin de développer
certains réflexes, puis trions nos productions, affinons-les. Gardons à l’esprit
que l’accident est lui-même créatif, et s’il ne l’est pas, nous ne sommes pas
obligé d’aimer tous ce qui sort de nous. Savoir ce que l’on n’aime pas est déjà
un grand pas !
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