dimanche 13 mars 2016

En attendant le soleil levant...

Il est parti depuis quelques jours maintenant, et fait inattendu, il me manque! Qui l'aurait cru, pas moi en tout cas. Je pensais que c'était bien qu'il s'en aille quelques jours après que les choses se soient enflammées entre nous. Je pensais que comme ça je prendrais le temps de prendre mon temps, que je pourrais me concentrer sur le reste de ma vie, sur mes objectifs qui se rapprochent de plus en plus. Je me suis dit que ça m'aiderait à compartimenter mon esprit, que j'allais enfin apprendre à m'organiser, à moins m'emballer.



Et bien, dans un sens, j'y suis arrivée. J'étais terrorisée à l'idée de me plonger dans de mélancoliques pensées ressassant nos moments, dans l'inlassable relecture de nos échanges, dans la projection de ce que lui et moi pourrions devenir, et bien, j'ai effleurée ces états mais n'y ai pas plongé. J'ai réussi à ne pas faire de lui mon centre mais mon très agréable à côté, cet à côté qui me fait sourire, qui est comme un rayon de soleil, chaud et doux sur mon visage à travers la vitre quand il fait froid dehors. Il est une douce présence à laquelle je me surprends à penser plus que je ne le souhaiterais, plus que je ne le devrais, mais avec beaucoup de légèreté, ne sachant pas où je vais. Il me manque mais pas dans la douleur, plutôt dans le doux désir de le retrouver pour reprendre les choses là où nous nous sommes arrêter, n'avançant surtout pas sans lui.

Certains diront que je réfléchis trop, que je devrais me laisser aller à l'affection et aux prémices d'un attachement, de manière naturelle et spontanée. Impossible pour moi. Pourtant j'étais comme ça avant. Mon leitmotive était "advienne que pourra" ou le stéréotypique "mieux vaut vivre de remords que de regrets". Et bien maintenant je suis plutôt régit par "prudence est mère de sureté"...ça craint non? où est donc passé mon côté volcanique et brulant, voire tête brulée? Est-ce la vie qui vous abime et vous laisse d'affreuses séquelles? Peut-on revenir en arrière, fuir ses blessures et revenir à soi? Mais dans le même temps, n'est-on pas censé apprendre de ses erreurs? Encore faudrait-il être sûre de ce qu'il faut en retenir! 



Et puis, il n'écrit plus depuis quelques jours. A-t-il changé d'avis? est-il trop occupé? Peut-on être trop occupé au point de ne pas envoyer un texto, un mail? Si on n'envoie rien, n'est-ce pas parce qu'on ne veut rien envoyer? J'ai décidé de raisonner de façon binaire, sans chercher le pourquoi du comment dans un monceau d'hypothèses fumeuses. Maintenant c'est il a envie ou pas envie, c'est possible ou impossible, je l'aime bien ou je ne l'aime pas du tout, il est normal ou taré. Avant ça aurait été, il a peut-être perdu son téléphone, mais peut-être que s'il fait ça c'est à cause de traumatismes antérieurs, je devrais lui laisser le bénéfice du doute... Non, maintenant je ne trouve plus d'excuses à personne, tu es gentil et respectueux ou tu ne l'es pas. Je tranche dans le vif, je ne me perds plus en de moult hésitations qui à part nourrir mes questionnements intérieurs d'angoisses, de perte de sang froid, et d'extrapolations, ne me mènent à rien. 
Alors, j'essaye d'attendre sans me morfondre, dans le calme, parce que je n'ai pas le temps pour être fragile de toute façon. Surtout ni l'envie de douter, ni la force d'avoir mal. Je m'évade ailleurs et autrement, je ne dialogue plus avec des substituts, je lis, je mate des films et je vois les gens, les autres, mes amis fidèles qui me font rire, qui ne me jugent pas, qui me comprennent ou pas, mais qui sont là. Je ris, je sors, je bois, je danse... Le reste, je le jette loin de moi et pour toujours. Je n'accorderais plus une pensée, plus une ligne, plus un mot à ceux qui n'en valent pas la peine. A ceux qui me font mal sciemment, je tire la langue. Je me dis que je ne vaux pas rien même si certain le pense, je m'en contre fou. Je mérite amour et respect, comme chacun le mérite, même les tordus, sauf les méchants.

Je voudrais une fin heureuse, de jolies retrouvailles, peut-être un "tu m'as manqué" de sa part. Je voudrais qu'il m'appelle à peine le pied posé en France, qu'il m'invite à diner, qu'il me raconte son voyage, qu'il diffuse sa bonne humeur et son sourire, qu'il éclaire mon visage. Je voudrais encore de la simplicité, je voudrais qu'il me rassure comme il sait si bien le faire, sans s'en douter. Mais je ne veux pas trop y penser non plus, j'ai trop peur d'être déçue, encore. Alors je vais attendre que le soleil se lève, qu'il revienne du pays du soleil levant, enthousiaste et présent. Et promis, si ce n'est pas lui, s'il s'en moque finalement, aucune de mes larmes ne coulera. Je refuse d'être triste pour qui que se soit. Mon cœur restera passionné, entier, pour l'art, pour la vie, pour mon esprit et sa nourriture, mais pour l'instant prudent avec les garçons. J'ai encore besoin de temps avant de foncer tête baissée dans une histoire mon petit cœur brisé sous le bras... à moins qu'il est des pouvoirs magiques de guérison, qui sait?

En tout cas, il vient d'écrire... plutôt bon signe le texto made in China!


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