jeudi 20 décembre 2012

Le repas de Noël du boulot ou le repas de l'angoisse!

Chers amis.

Mon assiduité à quelque peu flanchée ces derniers temps, mais chose incroyable, j'ai été débordée au boulot!!! (enfin débordée en mode fonction publique, donc, j'ai simplement eu des choses à faire.)

Bref, si je vous écris aujourd'hui, c'est que j'ai vécu pour la première fois l'expérience traumatisante du repas de Noël du boulot! Je ne pouvais pas garder cela pour moi, voilà qui était bien trop dur à porter sur mes frêles épaules (Et le premier qui sous-entendra que mes épaules sont tout sauf frêles aura à faire à moi!).



En amont, je fus quelque peu briefer sur le déroulement habituel du repas de Noël par mon boss, et déjà quelques jours avant la date fatidique, je ne sais pas pourquoi, j'avais comme une sorte d'appréhension. Aujourd'hui je qualifierais cette appréhension d'intuition visionnaire!

Donc telle une adolescente de série américaine en attente d'une invitation au bal de promo, j'attendais avec impatience mon invitation à une table pour le repas fastueux de Noël. Mais le jour J, Anne ma sœur Anne, toujours rien à l'horizon, aucune invitation. Je décrochais donc mon téléphone dans la matinée pour appeler une collègue et lui demander à quelle heure elle comptait se rendre à ce rendez-vous annuel de la fête et de la débauche municipale. Enfin vous vous doutez bien que je lui ai juste demandé "tu y vas à quelle heure toi au repas de Noël?" d'un air tout à fait innocent mais qui était emplie de l'angoisse cachée de me retrouver à une table de relous!

Et bien, je vous le donne en mille, malgré toutes mes précautions, des relous se sont tout de même glisser à ma table! Horreur.

Enfin, revenons à nos moutons immédiats, nous fixons un rendez-vous par téléphone afin de convoyer ensemble vers le lieu des incidents. Je rejoins donc ma collègue A dans son bureau où attendait également la collègue B avec qui j'ai quelques difficultés relationnelles, mais la collègue B ignore à quel point je lui flaquerais bien une paire de gifles! Et là, tout de suite, B me donne l'occasion de penser que je lui mettrais bien un coup de tête par sa première attaque sournoise. De son plus bel accent belge elle me sort sur un ton glacial et terriblement autoritaire, à la limite de l'esclavagisme, un "Tiens, pendant que tu y es, enlève le papier sur la porte! rrrrrrr (supposés grognements)". Alors, premièrement, j'y étais pas vraiment, et deuxièmement, ne faut-il pas finir sa phrase par une formule de politesse type "s'il te plaît" quand on est quelqu'un de bien élevé? P... (l'incident à l'air banal, mais elle et moi, on a comme un passif toutes les deux, putain elle me prend pour une stagiaire larbin alors que merde, je ne suis ni stagiaire, vu que je suis chargée de comm, et en plus je suis pas larbin non plus!)
Nous voilà donc parties vers notre destin festoyant et là, arrivée devant la salle, le plus grand et le plus long moment de solitude de ma vie a débuté pour moi, où comme j'aime à l'appeler autrement "le repas de Noël de l'angoisse qui dura 4h!!!!".
Après une bataille acharnée des employés municipaux actifs et retraités pour trouver une place à une table qu'ils affectionnent avec des gens qu'ils, minimum, tolèrent, tout le monde se met en conditions pour écouter le discours de Monsieur M notre maitre à tous. Moi, je me retrouve à table entre A et B (putain B me cherche, je le sens bien). Un espèce de quarantenaire mode vieux beau(f) en pleine crise du quadra se joint à nous, c'est un copain de B. Dans une tentative minable et pathétique de draguer une minette (en l’occurrence moi), il décide de m'appeler Sandra toute la journée sauf que je m'appelle pas comme ça, et ça, ça le fait marrer le type, mais genre à s'en taper le cul par terre! Cette situation de séduction lourde à laquelle s'adonne notre quadra relou, ne plait pas du tout à B, qui, ça se lit sur son visage, se ferait bien soulevé par la police municipale. Elle sort donc ses griffes à la moindre occasion, en me coupant la parole à tout bout de champ et en me donnant même, soit disant sans faire exprès, des coups de pieds sous la table.
Sur ma gauche éloignée, une autre pauvre truffe s'installe. C'est une dame qui a un contentieux inavoué avec moi et qui aime à dire à qui veux l'entendre, la garce, que je suis stagiaire. Je me plais à la surnommer "l'hystéro de l'appareil photo" depuis son agression téléphonique sur ma personne. En effet, un jour de quiétude au boulot, mon téléphone sonna, chose rare à cette époque, et mon interlocutrice, elle, trouva normal de me parler comme à un bichon maltais qui aurait eu le rage et qui aurait voulu manger un enfant. Tout ça parce que je n'ai pas voulu exécuter ses ordres injustifiés. Et cette adorable femme n'a pas hésiter une seule seconde à lancer à travers la tablée un tonitruant "Ah ouiiii, on se connait, c'est moi qui vous avais appelé pour l'appareil photo, et c'est vous qui ne me l'avez pas apporté, vous êtes la stagiaire de J non?" Putain, je suis pas stagiaire, et J le premier m'appelle sa collaboratrice! Je lui aurait bien péter les dents mais j'ai préférer lui répondre d'une voix angélique "Oh, ne soyons pas fâchées, la rancune n'est pas une qualité pour une femme élégante et tout ça est derrière nous. Au fait, j'ai été obligé de faire le tri pour la prochaine publication, on est trop juste, du coup, pas d'article sur votre structure!" Bon c'est pas vrai, mais ça elle est pas censée le savoir. Œil pour œil, dent pour dent!
Bref, autant vous dire que dès le début du repas, je ne sentais pas trop les choses, et vous pensez que j'ai touché le fond, et bien non, parce qu'après le fond, il y a le sous-fond.
Comme ce grand moment du foie gras, celui qui a suivit le moment où le gros lourd de 40 ans m'a très distinctement hurlé que mes boucles d'oreilles couleur sapin, cadeaux offert la veille par une très bonne amie, ressemblaient à un étron... Comment vous dire, poésie quand tu nous tiens!
Et lorsque j'ai eu le malheur de me resservir du fois gras, cet être délicat a hurler à qui voulait l'entendre (oui, il ne savait pas parler normalement) "Eh ben Sandra, vaut mieux t'avoir en photo qu'à table!". Solitude.
Le spectacle cabaret choisi par "l'hystéro de l'appareil photo" a commencé. Se sont succédés des numéros les plus médiocres les uns que les autres dans l'indifférence la plus totale des 200 convives. Pantalons pattes d'eph en lycra moulant dorés ont côtoyé des bottes type sado-maso en sky noires vernis qui, elles, ont virevolté au son du chant faux d'une artiste interprète de seconde zone et d'une mélodie de trompette à se tirer une balle, surtout lorsque les artistes, où les "boys ans girls" comme ils aiment à se faire surnommer, ont entamé "Dans le port d'Amsterdam" déguisés en pirates des caraibes...Nous touchions les abîmes des entrailles de la terre, enfin c'est ce que je croyais jusqu'à ce que "l'hystéro" prenne le micro pour faire une annonce.
Cette annonce microphonique demandait aux hommes d'arrêter de se rendre dans les loges pour ne pas troubler la "pudeur" des danseuses pendant qu'elles se changeaient. C'est à dire qu'une bande de pervers municipaux en rûte, excités par les danseuses semi-dénudées dans leur tenue Moulin Rouge tout en strass et paillettes, se ruaient dans les coulisses, certainement plus qu'émécher, pour harceler ces pauvres femmes, terrorisées au point de demander une annonce micro pour qu'on cesse de les importuner...Tristesse! Là je me suis dit qu'il était temps de partir, que je ne pouvais pas vivre cette épanouissante expérience plus longtemps. J'ai donc salué tout le monde poliment et je me suis tirée, loin! Heureusement le repas était très bon, tout en foie gras, saumon fumé, canard, gratin, fromage, mignardises et papillotes. J'aurais au moins gagné ça.

En conclusion, sans appel et définitive, je déteste les repas de Noël du boulot!

Bisous doux à vous et joyeuses fêtes! Que votre réveillon ne ressemble en rien à cette expérience traumatisante.




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4 commentaires:

  1. Ma pauvre petite, comme je te plains.
    Met vois tu ceci represente helas la grande majorite de notre population///
    Pauvre France...
    Courage a toi
    Manu le malin

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  2. Ca devrait être interdit les fêtes de fin d'année ou les séminaires en foret pour le boulot. C'est une torture la plupart du temps.

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    1. Bien d'accord! ou alors que avec les gens sympa, faire une sorte de pré-casting avant tout événement professionnel censé être divertissant.

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