mardi 7 octobre 2014

ça aurait pu être la fin...

Vendredi, une belle journée d'octobre.
Le soleil brille et il fait bon.
Je roule heureuse vers la ville sur cette route qui sent les vacances et la garrigue.
J'ai rendez-vous, je suis dans les temps.
Je ne suis pas pressée, je prends le temps de vivre.
La musique à la radio m'ennivre.
Euphorique, je roule un tout petit peu plus vite que d'habitude.
Euphorique, je fais moins attention que d'habitude.
Et puis, il y a cette courbe, près de la maison carrée que j'adore.
Et puis il y cet utilitaire qui apparait à la fin de la courbe.
Je sors de ma rêverie instantanément. Il roule vite, j'ai peur.
Je frêne de toutes mes forces en essayant de me coller le plus au bord de la route qu'il m'est possible.
Sinon, il va me rentrer dedans c'est sûr.
La roue se prend dans le bord de la route.
La voiture échappe à mon contrôle et part dans tous les sens.
J'essaye de redresser. C'est trop tard, il roule trop vite.
Je me dis que c'est la fin. Que je vais mourir. Putain c'est pas ce que j'avais prévu aujourd'hui.

Je reprends mes esprit. Ma tête tourne.
J'ai l'impression de sortir d'un moment blanc.
Tout bouge, la radio hurle.
Je n'arrive pas à sortir de la voiture.
J'essaye la portière passager, ça ne marche pas.
A travers le pare brise, je vois le camion sur le toit. Ces roues sont arrachées.
Je vois qu'il est en vie, il sort du camion, puis il y retourne.
Il y a quelqu'un d'autre dans le camion? ça y est, j'ai tué quelqu'un.
Pourquoi la portière ne s'ouvre pas!
Je la dévérouille et je me retrouve enfin le dehors.
Le sol est mouillé. La voiture s'est répandu sur le bitume.
La route est jonchée de débris mélangés de voiture et de camion.
Plastique, verre, rétroviseurs en miettes.
Je cris.
Il y a quelqu'un d'autre dans le camion?
Vous allez bien?
Vous allez bien?
Il va bien, il n'y a personne dans le camion.
Je tombe à genoux sur la route, dans les éclats de verre.
Je pleure.
Je me rends compte que je saigne du nez.
Il me rejoint et me relève.
On tient tout les deux sur nos jambes.
Ouf!
Je me retourne.
La voiture n'est plus qu'une moitié de voiture, en équilibre entre le fossé et la route, adossée à la colline. La roue avant conducteur est au niveau de la portière passager arrière. Le dedans de la carrosserie et de sa structure est devenu le dehors. Elle semble comme ouverte en deux.


J'ai bien cru que c'était la fin!


Je voudrais dire à mes parents, à l'homme qui partage ma vie, à mes amis que je les aime.
Un étoile a brillé au dessus de moi ce jour-là.
La vie est un cadeau, ne l'oublions pas.
Je vous aime.

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