mardi 3 novembre 2020

Confinement acte II, jour 6: la grande illusion!

Je sais, je sais, j'avais promis, j'ai terminé mon précédent post par un très optimiste à demain... Mais bon, soyons lucides, écrire un article par jour sur ce blog quand on a deux enfants en bas âges, c'est de la pure utopie. Même si c'est le confinement et qu'on est censé regorger de temps à perdre, les autres parents me comprendront, PAS quand on a des tous petits!

Alors, ce premier weekend de confinement? Top ou bien?

Personnellement j'ai attaqué mon samedi à 6h00 du matin après une courte nuit, réveillés par un enfant debout statique au bout du lit (Halloween c'est tous les jours chez nous). La nuit fut agitée, non pas que j'ai guinché toute la nuit de vendredi à samedi en déjouant avec provocation le confinement, mais parce que, fait moins exotique, la nuit, c'est la danse des bibis qui s’enchaînent (bibi = biberon pour les non initiés à ce vocabulaire gazouillant qu'on s'était juré de ne jamais adopter lorsqu'on était dans la fleur de l'âge, et qu'on jugeait durement tous ces parents culottés qui osaient sortir avec leur progéniture au restaurant nous empêchant ainsi de fumer nos clopes... karma karma karma!). Puis nous avons poursuivit avec un visionnage de dessin animé, histoire que papa et maman finissent leur nuit, ouais c'est pas très bien en terme d'éducation mais mes valises sous les yeux m'en remercient. Bref, après moult activités matinales dédiées aux petits et un temps de préparation certain, nous avons enfin mis le nez dehors pour la balade quotidienne d'une heure à moins d'un kilomètre. 

Et là, ô surprise, quid du confinement?

En effet, voitures qui se succèdent dans la rue, piétons pressés non masqués, la vie semblait suivre son cours tout autour de nous. Si j'appréhendais le confinement acte II, j'avais aussi hâte d'en retrouver la douceur et le calme. La sensation que la ville et ses trottoirs n'étaient qu'à nous. Et là, aucune quiétude, aucun apaisement, aucun rythme figé. Tout semble être resté comme avant le confinement. Les gens qui vaquent à leurs occupations, la vie qui se déroule, et la jauge approximative que possède chacun face au respect des règles qui sont censées être les nôtres, à tous.

Oui, je te vois venir cher lecteur, tu bougonnes, tu hausses les épaules, et peut-être même que tu te dis que tout cela n'est que mascarade. A priori, moi, je ne suis ni médecin, ni pronostiqueuse, ni médium, ni gendarme, ni épidémiologiste, mais je me dis que quand même, si on ne veut pas y être jusqu'à Noël, si on veut laisser la chance à nos commerces d'ouvrir à nouveau avant la saint glinglin, ne devrions-nous pas tous prendre nos responsabilités et respecter les règles qui nous sont données?

Après un instant de réflexion, je me suis dis naïvement "bon, c'est samedi, il y a une tolérance jusqu'à la fin du weekend, les gens vont se ressaisir dès lundi"... Mouhahahaha, me direz-vous, et vous avez tellement raison! Rien, absolument rien n'a changé. Il y a toujours autant de monde sur la route le matin pour aller bosser, le même nombre de personnes qui circulent dans la rue, le port du masque est toujours aussi aléatoire (n'est-ce pas monsieur le livreur TNT!), et tout le monde semble s'en ficher bien pas mal des recommandations qui ont été données (n'est-ce pas certains patrons qui refusent le télétravail à leurs employés considérant que baigner tous dans les mêmes miasmes est vraiment un truc chouette). Sans oublier les aménagements inexistants de certaines structures accueillants beaucoup de monde... Une question me taraude alors: mais comment va-t-on se sortir de cette extraordinaire situation si personne n'essaye de changer ses habitudes?

Je conçois que le confinement acte I a pu traumatiser certaines personnes. Je pense notamment aux personnes démunies qui n'ont plus eu de revenus, aux personnes victimes de violences domestiques coincées avec leur bourreau, aux personnes partageant un espace de vie réduit avec leur famille, les couples en crise, les hyperactifs... Je comprend les blessures, parfois extrêmement profondes, de ce confinement acte I qui laissera des traces indélébiles pour certains. Alors, je m'adresse aux autres, sans aucune légitimité mais pour poser question. A ceux qui ont la possibilité de rester chez eux au maximum, ceux qui sont en sécurité chez eux, ceux qui ne vivent pas dans un espace exiguë, ceux qui ont la possibilité de faire leur travail en télétravail, ceux qui peuvent supporter, en prenant un peu sur eux parfois, de sortir de chez eux uniquement pour les courses, les rendez-vous médicaux, aller chercher les enfants et faire de l’exercice, pouvez-vous penser à ceux qui n'ont pas le choix, à ceux qui risquent leur vie en restant chez eux et dont il faut limiter le temps de confinement, à nos soignants épuisés et à ceux que j'oublie? Pouvez-vous penser à eux en vous mettant à leur place et vous dire, que oui, peut-être vous pouvez concevoir d'ajuster vos vies et vous plier à quelques règles afin d’œuvrer pour le bien commun. On peut aussi ajouter l'argument sanitaire qui, malgré le scepticisme de certains, et jusqu'à preuve du contraire, est valable. Pouvez-vous prendre un peu sur vous, et rester chez vous?

N'avez-vous pas envie que tout cela se termine au plus vite pour que nous puissions reprendre notre vie normalement. Personnellement, je pense à mes deux enfants, de 2 ans et 2 mois, ces tous petits qui commencent à peine leur vie et qui, pour le premier est en train de vivre, déjà, son deuxième confinement. A-t-on envie qu'il croit que cela est un fait normal de la vie? Ma réponse, pour ma part, est non. Il faut cesser de se conduire en enfant gâté égoïste et penser collectif. Oui je sais, je suis totalement naïve et idéaliste. En fait, pas du tout. Je trouve l'être humain globalement égoïste, destructeur, mal élevé, bête et insupportable, et surtout individualiste. Mais je ne sais pas, une part de moi adorerait être surprise en voyant que les gens ne sont pas uniquement préoccupés par eux-même. 

Car il en existe, oui! Tous les jours on peut rencontrer ou entendre parler de gens qui œuvrent pour le bien du plus grand nombre. Bénévoles ou rémunérés, ils sont nombreux à avoir une vocation pour venir en aide, se mobiliser pour autrui. Cela ne serait-il pas chouette que la balance se renverse, pour une fois et que le bien triomphe? Adieux le côté obscure de la force et bienvenue à vous jedi et padawan! 

Je pose ça là et je vous laisse à vos réflexion mes chers lecteurs. Et promis, je reviens vers vous dès que le temps me le permet!

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