jeudi 12 novembre 2020

Confinement acte II, jour 14: COVID, le cas qui divise!

 Bonjour à tous.

J'espère que le confinement se poursuit au mieux pour vous. Que bon nombre d'entre vous ont droit au télétravail (ce qui n'est toujours pas le cas chez nous), et que les journées s'égrainent au rythme d'introspections personnelles positives, apéros-visio, joie de vivre et confection de gâteaux au chocolat (ceux qui sortent d'une boîte sont bien aussi hein, pas vrai créateur émérite des dinosaurus, cette merveille!). Pour ceux pour qui c'est compliqué, toutes mes pensées vous accompagnent. Courage, tenez bon!

Ici la vie suit son cour paisiblement. Chéri travaille, petit chat va à la crèche et moi je suis à la maison avec bébé chat. Il adore vivre sa vie littéralement collé à moi toute la journée. Je me sens un peu comme son esclave personnel, mais comme il est mignon, j'essaye d'accepter au mieux ma fonction désignée. Néanmoins, la vie est un peu répétitive et surtout bien fatigante quand ton bébé croit que la nuit c'est le jour. 

Ce manque de fantaisie et d'exaltation ne m'aide pas à stimuler ma boîte à idée d'article à propos de ce confinement acte II. Ce confinement bien différent du premier, pour moi et pour tout le monde, étant moins restrictif, la vie de beaucoup d'entre nous ne change pas vraiment. Mais il y a toutefois une chose encore plus évidente que lors de l'acte I, c'est le désaccord que provoque cet acte II et le sujet COVID en général. 

J'imagine que comme moi, en famille, entre copains, le sujet COVID est un sujet qui peut être à éviter lors des apéros visios. Enfin pour ceux qui respectent le confinement et qui ne prennent pas un malin plaisir à poster des stories les weekends, s'affichant avec plus ou moins d'amis proches ou lointains, pendant que moi, et tant d'autres, nous nous privons de voir nos parents et nos proches... Mais peut-être que ces gens là parlent du coronavirus lors de leurs apéros réels en se confortant dans le bien fondé d'agir égoïstement et irrespectueusement en bravant ce confinement dont ils ne voient pas l'utilité, et en auto-alimentant leur croyance que le COVID n'est que complot et qu'il n'est absolument pas dangereux... Bref, je sens que vous voyez plus ou moins quelle est ma position sur la question.

Oui cher lecteur, tu sens mon léger agacement. Et bien en fait je suis assez terre à terre et j'aime à écouter les gens qui savent de quoi il parlent. Et lorsque l'on me dit que les chiffres du COVID augmentent tous les jours et dans le monde entier, que les hôpitaux sont saturés (on pense à Naples et aux gens qui se font soigner dans leur voiture), que les soignants sont à bout de force, je me dis que quand même pour un complot, il y a de sacrées répercutions néfaste sur la réalité. 

Le sujet COVID est donc un plombeur d'ambiance. Il y a les septiques, les prudents, les flippers, les mortifiés, les indignés, les sereins et ceux qui n'y croient pas du tout, même preuves à l'appui. Alors, lorsque vous êtes chips à la main et verre de rouge aux lèvres, comment réagir lorsque vous vous rendez compte que vos amis et vous n'êtes absolument pas d'accord. Comment se maitriser quand on entend que Raoul et Gwendoline ont guinché ce weekend dans une fête sauvage de 100 personnes, que c'était grave l'éclate de danser avec tous ces inconnus, et trop drôle, personne ne portait de masque. Puis ils balancent avec aplomb "Ben ça va, y'a pas mort d'homme, on est jeune. Puis on sait très bien que tout ça c'est du flan" (Oui Raoul et Gwendoline aiment les expressions vintage!). Ils poursuivent ensuite en disant "Et puis le lendemain on est allé voir Tata Janine. A 92 ans, elle se sent seule. On a pas mis de masque évidemment, car ça devient trop impersonnel, et pour les bisous c'est pas pratique" Mais what the fuck les amis. Si toi tu veux te mettre en danger, soit, mais Tata Janine n'a rien demandé à personne que je sache, non. D'ailleurs, tout comme tes collègues de bureaux, les camarades de classe de tes enfants ou leurs enseignants qui n'ont pas demandé à se faire mettre un coton tige dans le nez, ou pire, d'attraper le COVID.

Comment réagir alors? C'est vrai, parler COVID devient aussi tabou que de parler politique ou religion à un dîner. Et en même temps c'est difficile de la boucler sur ce sujet qui nous poursuit jusqu'à l'achat de PQ qui a encore une fois déserté les rayons sans qu'on comprenne POURQUOI (hein, pourquoi???). Des camps se dessinent, les positions sont souvent très affirmées et l'incompréhension s'installe. Que faire de cette troublante et inévitable réalité que nous traversons si on ne peut pas la partager? Mais partager à tout prix est-il la meilleure option? Car peut-on prendre le risque de se fâcher avec ses proches? Et d'un autre côté, c'est le moment de se fâcher car comme on ne peut pas voir les gens, ils auront le temps de digérer et à la fin du confinement, ils auront tellement envie de retrouver une vie sociale qu'ils vous pardonneront aisément. Alors évidemment si vous voulez continuer à prendre des apéro visios, essayer tout de même de préserver quelques unes de vos amitiés. Vous pouvez, par exemple, tâtez le terrains par texto groupé à votre répertoire "Et toi en fait, t'en penses quoi du Covid?". En fonction des réponses, si réponse il y a à un texto aussi bizarre que celui-ci, vous pourrez choisir vos partenaires d'apéro idéaux. Ceux qui pensent comme vous, et avec lesquels vous pourrez médire sur tous les autres! Et puis, pour tous vos autres amis, ceux qui ne partagent pas vos convictions, gardez espoir. On va bien finir par s'en sortir de tout ça, et on plaisantera tous ensemble en se souvenant avec nostalgie "Tu te souviens du COVID, ça paraît fou aujourd'hui de repenser à toute la planète qui était paralysée, aux rayons vidés de leurs pâtes et papier toilette, à toutes ces personnes masquées dans les rues et à tous ces cotons tiges qu'on s'est fait fourrer dans le nez!". Et puis, en attendant, si vous manquez d'amis, enfermez-vous dans une pièce, votre chéri(e) dans une autre et faites un Facetime avec quelques gâteaux apéro et des quantité d'alcool ou de jus de tomate selon les goûts ou les possibilités. Vous pourrez ainsi profiter de cette forme de vie sociale so 2020 sans vous fâcher avec personne... quoi que.


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